• Pourquoi, avant l'abordage criait-on "pas de quartier" ?

    Une convention existait autrefois : lorsque l'on faisait des prisonniers, on pouvait les ranconner. Meme un soldat ou un marin pouvait racheter sa liberté en versant un quartier de sa solde. Mais l'ennemi pouvait également refuser la libération du prisonnier, voire le faire mettre à mort; on disait alors qu'on le traitait sans quartier; insi, avant un abordage, ordonner le "pas de quartier" signifiait "pas de prisonniers, pas de pitié, tuez-les tous".

    Pourquoi était il prudent de ne jamais s'embarquer sans "biscuit" ?


    Les craquelins de saint Malo

    Le "biscuit" dont il est question ici n'est pas un petit gateau mais du pain cuit deux fois (bis-cotto - d'ou le mot "biscotte") que l'on emportait pour éviter que, subissant de longues traversées, il moisisse ou se racomisse; ainsi durci, le pain pouvait, au dire des voyageurs du Moyen Age, il était à ce point durci que meme trempé dans l'eau chaude il restait dur comme pierre !

    Pourquoi les marins aiment-ils "tirer une bordée", meme en temps de paix ?

    Pour passer le canon, on ouvrait une sorte de trappe rabattable située sur le flance du vaisseau, appelée "sabord". Le nom de "bordée" était donné à toute la ligne de sabords et, par extension, à la décharge simultanée desdits canons.
    Les matelots ont adopté cette expression pour exprimer le fait que, quand le bateau touche à quai, et après plusieurs mois sans escale, ils s'en vont "tirer une bordée", autrement dit se dépenser dans une nuit de plaisir...

    Pourquoi tire-t-on une salve de canon ?

    "
    Salve", en latin, signifie "salut". Ainsi une "salve de canon" est un salut donné à coups de canon.

    Pourquoi les capitaines des navires avaient ils des escarres et des problèmes de peau ?

    L'eau potable étant uniquement réservée à la bouche. On lavait le linge à l'eau de mer. Les marins, qui travaillaient pieds et torse nus, étaient logés à meilleure enseigne que les officiers, habillés de pied en cap. Les vetements de ces derniers, rendus rèches par l'eau de mer, leur irritant la peau, laissant aux résidus de sel le soin de bruler les plaies.

    Pourquoi les boites à tabac se nomment-elles "blagues" ?

    Le gosier du pélican est une énorme poche dans laquelle il engloutit les produits de sa peche. Les marins anglais récupéraient ces poches (bags), les tendaient comme du cuir, les préparaient et y placaient le tabac à fumer ; les femmes allaient meme jusqu'à les décorer de broderies diverses pour les rendre plus attrayantes (on employait meme ces bags pour en faire des bonnets ou pour écoper l'eau).
    "Blague à tabac" est en fait l'altération de bag.
                                                 
    Pourquoi "nager entre deux eaux" ?

    Se déplacer dans l'eau, pour un bateau, c'était "nager" ou "naviguer" (du latin navigare) ; pour l'homme, on ne disait pas "nager" mais "Noer".
    C'est donc bien d'un terme de marine dont il s'agit ici, et "nager entre deux eaux"; c'est naviguer entre deux courants en prenant soin de ne pas se laisser entrainer par l'un ou par l'autre: par analogie, c'est aussi suivre sa route sans se laisser influencer par les emprises ou les pressions extérieures.

    Pourquoi vaut il mieux avoir le vent en poupe ?

    La poupe, du latin puppis ("petite fille) et de l'italien (puppa) (cylindre autour duquel on enroulait les cordages),
    s'étend du mat de misaine à l'arrière. Et il est notoire qu'un bon vent arrière fait avancer un voilier avec vaillance, sans effort.
    On dit aussi "avoir le vent dans le dos".
    Pin It

    2 commentaires
  • Les sirènes existent elles ?

    Bien sur !
    La preuve : Une Australienne Hannah Fraser est sirène professionnelle. Ex-championne de plongée sous-marine, elle fricote avec des baleines, des dauphins et autres lions de mer pour les films ou les pubs qu'elle tourne dans le monde entier.
    Elle a bricolé elle-meme sa queue avec des palmes, du scotch et du vynile, mais, sous l'eau, on n'y voit que du feu. Si on peut dire !
    Pin It

    1 commentaire
  • Pourquoi calcule-t-on la capacité d'un navire en 'tonneaux" ?

    Dans l'antiquité on assurait le transport du vin, de l'huile, en jarres et en amphores. Elles avaient une contenance uniforme et ainsi le nombre d'amphores embarquées permettait l'évaluer la capacité du chargement. L'amphore était l'unité usuelle de mesure de la capacité d'un navire. Seul problème : leur fragilité.
    Au Moyen Age, le tonneau de bois remplaca l'amphore. Il contenait surtout du vin, l'une des denrées essentielles des échanges maritimes. Les relations commerciales de ce type étaient surtout florissantes entre Bordeaux et l'Angleterre, c'est pourquoi le tonneau bordelais fut pris pour mesure de capacité. Les barriques de vin remplissaient entièrement la cale et constituaient ainsi la capacité que pouvait contenir le navire. "Tonneau" devint le terme courant de référence.

    Pourquoi calcule-t-on la vitesse d'un navire en "noeud" ?

    Inialement, on utIlisait un morceau de bois au bout d'une longue corde (le loch) que l'on lancait à la mer; on mesurait la longueur de corde déroulée pendant un temps déterminé (fort probablement la durée d'une prière ou d'une formule établie que l'on récitait) pour apprécier la vitesse du navire.
    A partir du XV siècle, on a ajouté des noeuds à intervalles réguliers sur la corde; il ne restait plus qu'à compter le nombre de noeuds déroulés pendant un temps donné, ce qui donnait le nombre de noeuds à l'heure.

    Pourquoi et comment est née l'assurance ?

    Les "Galées" (bateaux légers, maniables et destinés au cabotage), chargés de marchandises précieuses, faisaient l'objet de bien des convoitises; d'ou l'obligation (édictée par des ordonnances maritimes) pour ces navires de voyager de conserve par "seurté" (pour etre plus forts en cas d'attaque, et pour récupérer les biens et les hommes de l'autre galée si celle-ci venait à couler).
    Dans ce besoin de "seurté" naquit au XII siècle "asseurté", "assecuration", "asseurance", qui nous a donné "assurance". De la marchandise à tout ce qui composait la galée (jusqu'aux voiles, aux clous, et meme la paie sde l'équipage), tout était assuré.

    Pourquoi le "passe-port" n'est-il pas nommé "passe-douane" ?

    A la fin du XII siècle, un duc de Bretagne eut l'idée de monnayer sa protection et "vendant la sécurité aux marchands", moyennant une sorte de péage, destiné à l'entretien de la police des mers locales.Les nefs et les biens à leur bord se trouvaient "asseurés du droit de noblesse", à savoir protégés contre les corsaires, les hommes de guerre ou ... les naufrages provoqués oar les gens du littoral. Il était alors remis au navire une petite charte scellée appelée "bref" ou "brieux", qui prit rapidement le nom de "passe-port" et se généralisa à toutes les frontières, maritimes et terrestres.
    Pin It

    5 commentaires